Oumar ne devient vraiment Pène que quand il est dans la mélancolie
L’épisode 19 – partie 3
Durée de l’épisode : 26 min
Extraits musicaux inclus.
Résumé
Dans ce troisième épisode dédié au Super Diamono, l’histoire du groupe se dévoile au travers des albums “Baol” et “Casamance”, marqués par une collaboration fructueuse avec Ndoffene Fall, ancien international de football du Jaraaf, devenu entrepreneur à succès et passionné de la musique du Super Diamono.
En 1983, malgré leur popularité grandissante au Sénégal, le Super Diamono fait face à des difficultés financières, contraint de louer une sono de qualité médiocre qui nuit à la qualité de ses performances. Ndoffene Fall intervient alors, offrant au groupe une sono digne de ce nom, des amplis de puissance, et une table de mixage, améliorant ainsi leurs conditions de travail. À travers sa structure Talibé Production, Ndoffene Fall devient le producteur des futurs albums du Super Diamono, les conduisant à enregistrer pour la première fois à Paris.
Les albums qui en résultent, “Baol” et “Casamance”, tirent leur nom des origines de Ndoffene Fall et du séjour initiatique du groupe en Casamance. Ces productions, considérées comme les plus authentiques du Super Diamono, reflètent la maturité du groupe. Parmi les chefs-d’œuvre, on retrouve “Diamono”, dont les paroles composées par Omar Pène ont évolué au fil du temps. La chanson devient l’hymne du groupe, témoignant de son parcours depuis la première Foire internationale de Dakar en 1974.
D’autres titres marquants incluent “Coumba Khaliss”, mettant en avant les échanges vocaux entre Pène et Ismaël Lô, et “Jeanne d’Arc“, enregistré après le départ d’Ismaël Lô. La pression des supporters du club de football Jeanne d’Arc conduit à un pari amical : si le club gagne la finale de la Coupe du Sénégal en 1984, Omar Pène doit composer une chanson en l’honneur de Jeanne d’Arc.
Le départ d’Ismaël Lô n’est pas sans laisser un vide au sein du Super Diamono, mais l’arrivée du compositeur et pianiste Abdou Mbacke apporte une nouvelle dimension au groupe. L’album “Jeanne d’Arc” est empreint de sonorités jazzy et comporte des morceaux notables tels que “Xel”. Lors de leur séjour à Paris, le groupe rencontre Gilles Lallement qui leur propose un contrat pour un album live. Cela aboutit à l’enregistrement de l’album “Mame” en octobre 1984, contenant des reprises de morceaux précédents et rendant hommage au percussionniste Abdoul Aziz Seck avec le sublime “Ngome”.
Ces événements marquent une période cruciale dans l’évolution du Super Diamono, illustrant son désir constant d’innovation et d’adaptation face aux défis financiers, aux départs de membres clés, et aux nouvelles opportunités qui se présentent.
Poursuivre l’écoute :
Lien vers la partie 01 – Du Kadd au Diamono: la naissance du mythe
Lien vers la partie 02 – La Casamance, laboratoire musical