Il est important de comprendre que la violence d’Etat au Sénégal est un héritage du colonialisme, construit sur l’idée de la légitimité de la violence étatique.
Résumé
Longtemps considéré comme LA “vitrine démocratique” de l’Afrique de l’Ouest. Le Senegal n’a pourtant pas été exempt de violences et de répressions tout au long de ses 64 ans d’indépendance. Quelles sont ces violences? Comment sont elles tombées dans l’oubli? Comment s’est faite cette construction? Avec Florian Bobin, étudiant-chercheur en histoire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, nous allons aborder le sujet de la construction de la violence d’Etat au Sénégal
Cet épisode est en deux parties
Contexte historique
L’épisode nous a transportés aux premières années de l’indépendance du Sénégal, soulignant les conditions politiques et socio-économiques qui ont marqué le pays. Les dissolutions de partis politiques, les répressions des mouvements d’opposition et les discours justificatifs du pouvoir ont contribué à la montée de la violence étatique, enracinée dans les structures héritées du colonialisme.
Événements clés
L’épisode a mis en lumière des événements clés tels que les élections présidentielles de 1963 et les manifestations étudiantes de 1968, qui ont été marqués par une répression brutale de la part du pouvoir en place. Les discours politiques visant à légitimer ces pratiques répressives ont également été abordés, soulignant la complexité des dynamiques politiques au Sénégal.
Impact social
La violence étatique a eu un impact profond sur la société sénégalaise, alimentant les tensions et suscitant des réactions de contestation. La mort en détention d’Omar Blondin Diop en 1973 a été un moment marquant, provoquant une indignation tant au niveau national qu’international et mettant en lumière les conséquences tragiques de la répression politique.
Pour aller plus loin
- Bobin Florian (2023), “On tue vos fils, réveillez-vous”. Fragments d’une histoire de la répression politique au Sénégal (1960-1976) », Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique, n° 4, 65-81, en ligne
- OMAR BLONDIN DIOP : UN ARTISTE ET MILITANT OUEST-AFRICAIN EN MOUVEMENT
- Bobin Florian et Sylla Maky Madiba (2023), « “Surtout qu’elle ne meure pas”. Du fleuve Sénégal au cap de Bonne-Espérance, les combats d’une militante, féministe et journaliste panafricaine (années 1970-1990). Entretien avec Eugénie Rokhaya Aw », Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique, en ligne.
- Florian Bobin sur Afrique XXI
Quelques minutes à perdre… ou à gagner est un podcast de Zoubida Fall, produit par DUKOKALAM. Il explore la politique, la société, l’économie, l’histoire, la culture et les faits marquants qui ont façonné et continuent de façonner notre quotidien…
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