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Trouvé sur internet |
Quand je passais la veille de la fête à changer les rideaux, les draps et oreillers du salon marocain.
Quand l’odeur de l’encens mis par ma mère le matin très tôt envahissait mes sens dès le réveil.
Quand je passais une partie de la nuit à la machine pour faire moudre le mil qui servirait au Ngalakh du lendemain. Et que je profitais de l’occasion pour refaire le monde avec mon frère dans la file d’attente
Quand ma grand-mère nous mettait le henné que je n’arrivais jamais à garder intact jusqu’au petit matin.
Quand j’ai été suffisamment grande pour m’occuper du repas moi-même et veiller à le partager avec toutes les personnes identifiées par ma mère et ma grand-mère
Quand nous allions de maison en maison pour remettre les plats préparés par ma mère et ma grand-mère
Quand c’était un défilé incessant après la prière, pour présenter les voeux.
Quand mon grand-père s’arrêtait chez nous pour dire bonjour à ma mère et renouveler ses prières pour nous tous
Quand nous valsions entre nos deux maisons de famille, pour être sûr de ne rien rater des différents menus
Quand un peu plus grandes nous attendions avec impatience l’après-midi pour sortir la tenue à porter, mais que ça ne ous empêchait pas de dem gnaani ndeweneul
Quand nous avions passé la semaine précédente à nous tresser les unes les autres pour être sûres d’être au top le jour J.
Quand nous retrouvions nos deux cultures culinaires sur la table.
Bonne fête à tous

Auteure, podcasteuse, sénégalaise. Je suis passionnée d’écriture et je traite essentiellement de sujets autour de notre perception de l’autre, du jugement, des violences ordinaires… J’ai un premier recueil de nouvelles publié en 2018 que vous pourrez trouver ici… J’ai créé du Kokalam en 2017. Année après année, il continue de grandir.
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