Pourquoi est ce que je continue de regarder cette série avec ma femme.
Nous rions ensemble, mais wallay je ris jaune.
Heureusement qu’elle na jamais su que je me suis battu avec un prétendant de mon ex-maîtresse ba sama pare-brise auto tojj. Une soirée mémorable.
Tout comme Aljana, Entre parenthèse c’est quoi cette propension qu’elles ont de nous affubler de surnoms ridicules, j’avais réussi à endormir sa méfiance pour aller retrouver Adja.
Je repense à elle avec beaucoup d’émotions.
Je ne l’ai quittée que pour préserver mon couple. Adja était tout ce que je n’avais plus chez ma femme. Cette dernière, trop prise par le quotidien domestique, ne s’occupait plus d’elle ni de moi. Je sais ce n’est pas une excuse, mais j’avais l’impression d’être relégué au même rang que les enfants. Elle se comportait avec moi comme si j’étais l’un d’eux. Un devoir. A une période de crise où je lui ai jeté à la figure mon ras-le-bol, je rencontre par l’intermédiaire d’un ami qui me voulait du bien, Adja. La première fois que je l’ai vu, il ne s’est rien passé de particulier. Je ne sais pas comment je me suis retrouvé dans son lit en moins d’une semaine. Cela a été le début de la fin. J’étais devenu complètement accro. Je la retrouvais partout. On se faisait des escapades en amoureux et à chaque fois que je rentrais à la maison c’était pour retrouver une furie qui passait tout son temps à se plaindre des enfants, de sa charge de travail et de son épuisement.
Je fermais mon être à ses récrimination et passais mes jours et mes nuits avec Adja…
Jusqu’au fameux soir où réussissant sur un prétexte à m’arracher la maison, je suis arrivé devant chez Adja pendant qu’elle montait dans la voiture d’un autre homme. Mon sang na fait qu’un tour. Je me suis agrippé à la portière, les ai fait sortir tous les deux, l’insulte à la bouche. Elle en a entendu des vertes et des pas mûres. Elle a ramassé une brique et l’a projeté contre le pare-brise de la voiture. Je suis rentré à la maison penaud. Ma femme totalement paniquée, me voyant dans cet état, il a fallu que je trouve comme excuse le fait d’avoir cogné une des innombrables vaches qui traîne dans la ville. Ceci n’expliquait pas l’état de mes habits, mais je ne sais pas pourquoi, elle a accepté cette explication…
Ousmane croit que je ne sais pas pour son histoire avec Adja. Cet épisode fait remonter un douloureux souvenir.
– Allô ! Kooku, Yacine Diagne? (C’est qui)
– Waw man la, kooku kan la? (C’est moi, c’est qui?)
– Bayyil ma lepp tur bi.(je préfère garder l’anonymat)
– Loolu moom doyy na waar di (c’est particulier comme démarche)
– Amul importance. Li ma lay wax mo ëp importance. (Ce n’est pas important, ce que j’ai à vous dire l’est)
– Soxna si, baal ma de. Bo ma mënul wax yaay kan. Li nga may wax soxalu ma (madame je suis désolée, si vous ne pouvez pas me dire qui vous êtes, ce que vous avez à me dire n’a aucune importance pour moi)
– (Éclats de rire). Sa bopp!!!! Nga nekk ci facebook bi di jaay jeeg bu pare ta fekk sa jëkër di raas ci xale yi ci mbedd bi, fi de la doon weex demb ndax sa moroomu jigeen (bruit de téléphone raccroché) (fais comme tu veux! Pendant que tu te pavanes sur Facebook, ton mari se donne en spectacle dans la rue pour une autre femme)
– Allô !!!! Allô !!! Allô !!!!
– …
Ousmane et moi rions ensemble à gorge déployée, nous « rassurant » l’un l’autre « ñii ño ñakk xorom rek. Lii amul ci dëk bi waay »… (ils sont trop drôles dans cette série, ceci n’existe pas ici)

Auteure, podcasteuse, sénégalaise. Je suis passionnée d’écriture et je traite essentiellement de sujets autour de notre perception de l’autre, du jugement, des violences ordinaires… J’ai un premier recueil de nouvelles publié en 2018 que vous pourrez trouver ici… J’ai créé du Kokalam en 2017. Année après année, il continue de grandir.
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